Santé mentale au travail : de grandes inégalités
CHF 7,6 milliards par an, c’est ce que coûte le stress lié au travail aux entreprises en Suisse selon le Job Stress Index 2020 de Promotion Santé Suisse. Réparer les dégâts ne suffit plus. Il faut modifier les conditions de travail qui mènent à la dégradation de notre santé mentale. En d’autres termes : comment prévenir plutôt que guérir ? Ce qui revient à se poser la question suivante : comment se sentir bien au travail ?
Santé mentale au travail : de grandes inégalités
CHF 7,6 milliards par an, c’est ce que coûte le stress lié au travail aux entreprises en Suisse selon le Job Stress Index 2020 de Promotion Santé Suisse. Réparer les dégâts ne suffit plus. Il faut modifier les conditions de travail qui mènent à la dégradation de notre santé mentale. En d’autres termes : comment prévenir plutôt que guérir ? Ce qui revient à se poser la question suivante : comment se sentir bien au travail ?
Santé mentale au travail : de grandes inégalités
CHF 7,6 milliards par an, c’est ce que coûte le stress lié au travail aux entreprises en Suisse selon le Job Stress Index 2020 de Promotion Santé Suisse. Réparer les dégâts ne suffit plus. Il faut modifier les conditions de travail qui mènent à la dégradation de notre santé mentale. En d’autres termes : comment prévenir plutôt que guérir ? Ce qui revient à se poser la question suivante : comment se sentir bien au travail ?
Santé mentale au travail : de grandes inégalités
CHF 7,6 milliards par an, c’est ce que coûte le stress lié au travail aux entreprises en Suisse selon le Job Stress Index 2020 de Promotion Santé Suisse. Réparer les dégâts ne suffit plus. Il faut modifier les conditions de travail qui mènent à la dégradation de notre santé mentale. En d’autres termes : comment prévenir plutôt que guérir ? Ce qui revient à se poser la question suivante : comment se sentir bien au travail ?
Santé mentale au travail : de grandes inégalités
CHF 7,6 milliards par an, c’est ce que coûte le stress lié au travail aux entreprises en Suisse selon le Job Stress Index 2020 de Promotion Santé Suisse. Réparer les dégâts ne suffit plus. Il faut modifier les conditions de travail qui mènent à la dégradation de notre santé mentale. En d’autres termes : comment prévenir plutôt que guérir ? Ce qui revient à se poser la question suivante : comment se sentir bien au travail ?
Santé mentale au travail : de grandes inégalités
CHF 7,6 milliards par an, c’est ce que coûte le stress lié au travail aux entreprises en Suisse selon le Job Stress Index 2020 de Promotion Santé Suisse. Réparer les dégâts ne suffit plus. Il faut modifier les conditions de travail qui mènent à la dégradation de notre santé mentale. En d’autres termes : comment prévenir plutôt que guérir ? Ce qui revient à se poser la question suivante : comment se sentir bien au travail ?
Santé mentale au travail : de grandes inégalités
CHF 7,6 milliards par an, c’est ce que coûte le stress lié au travail aux entreprises en Suisse selon le Job Stress Index 2020 de Promotion Santé Suisse. Réparer les dégâts ne suffit plus. Il faut modifier les conditions de travail qui mènent à la dégradation de notre santé mentale. En d’autres termes : comment prévenir plutôt que guérir ? Ce qui revient à se poser la question suivante : comment se sentir bien au travail ?
Parlez de santé mentale au travail, on vous parlera de burnout, et pourtant… n’est ce pas de SANTÉ dont on devrait parler en premier ? Dans un monde parallèle, nous aimerions que les mots santé mentale évoquent des choses comme : valorisation, reconnaissance, motivation, envie, curiosité, communication … ce sont tous ces éléments qui contribuent à notre santé mentale. Alors, peut-être faudrait-il changer de mentalité ?
“Le burnout n’est pas un risque, mais une conséquence.”
- Maude Rime, Responsable de l'entité psychologie du travail, Ville de Genève – Entretien avec minds du 1er avril 2022.
Risques ou ressources ?
La santé mentale au travail est influencée par de multiples éléments : ambiance entre collègues, relation avec la hiérarchie, conditions matérielles de travail… On les appelle les facteurs psychosociaux.
Quels sont les facteurs psychosociaux ?
- Intensité du travail
- Autonomie et valorisation des compétences
- Soutien et considération
- Harcèlement et discrimination
- Valeur morale et sentiment d’utilité
Il existe 32 facteurs psychosociaux proposés par l’Office fédéral de la statistique (OFS)
Pour agir en faveur du bien-être de toutes et de tous, il faut transformer ces facteurs en ressources plutôt qu’en risques. Par exemple, une bonne ambiance de travail a des répercussions positives sur l'ensemble des collaboratrices et collaborateurs. A l'inverse, une ambiance de travail pesante peut avoir des conséquences négatives comme des conflits, des tensions, du mal-être etc.
Et ce n’est pas tout ! Un facteur psychosocial peut représenter un risque pour certain·es, mais une ressource pour d’autres. Par exemple, certaines personnes préfèrent travailler de manière indépendante, mais pour d'autres cette indépendance peut devenir une grande source de stress.
“Quand on parle de santé mentale [au travail], on parle de conditions de travail. Si les conditions de travail sont bonnes, les employé·es seront en meilleure santé.”
- Maude Rime, Ville de Genève – Entretien avec minds du 1er avril 2022.
Tous les individus ne sont pas exposés aux mêmes risques pour leur santé mentale.
Chez les personnes actives, ces risques varient en fonction de nombreux facteurs : l’âge, le genre, le secteur d’activités, le statut migratoire, etc.
Panorama des inégalités en quelques chiffres :
Le genre
Les femmes et les hommes ne souffrent pas de la même manière.
Les femmes sont plus susceptibles de souffrir de surcharge émotionnelle ou encore de fatigue de compassion.
Les hommes, eux, souffrent davantage de forte pression ou de pression temporelle. C’est-à-dire : la pression ressentie lorsque la quantité de temps disponible pour réaliser une tâche est inférieure à la quantité de temps nécessaire.
Qu’est ce que la fatigue de compassion ?
Vous entendez des récits d’expériences difficiles ou êtes témoins d’événements traumatiques qui vous affectent ? Il est possible que vous souffriez de « fatigue de compassion », un état de stress et d’épuisement souvent associé aux domaines professionnels du « care » (métiers de la santé, de l’action sociale et de l’enseignement) qui requièrent de l’attention et de l’empathie. Les femmes, beaucoup plus nombreuses dans les métiers du care, souffrent plus souvent que les hommes de fatigue de compassion. Source : OSAR – organisation suisse d’aide aux réfugiés
L'âge
Les jeunes actif·ves sont de manière générale moins satisfait·es dans leur travail.
Cependant, les 45-54 ans souffrent plus souvent de forte pression.
Le niveau de formation
Notre niveau de formation, aussi, a un fort impact sur notre santé mentale au travail.
De manière générale, les personnes les plus formées sont plus satisfaites au travail que les personnes les moins formées.
Le secteur d’activité
Le type de métier exercé est un grand facteur d’inégalité.
Les professionnel·les des métiers du soin, du social et de l’enseignement sont de loin les plus touché·es dans leur santé mentale.
La nationalité
Les personnes de nationalité étrangère sont globalement moins satisfaites dans leur travail.
Les étrangères et étrangers sont aussi beaucoup plus nombreux·ses à craindre de perdre leur emploi actuel.
Après le greenwashing, le Mental Health Washing?
Les facteurs psychosociaux étant nombreux, les entreprises ont de multiples possibilités d’actions pour soutenir et améliorer le bien-être des travailleur·euses. Mais on constate que les beaux discours ne sont pas toujours suivis par des actes. Cela coûte bien moins cher de parler de santé mentale que d’agir concrètement. C’est ce que l’on pourrait appeler le Mental Health Washing.
Greenwashing vs Mental Health Washing ?
Le greenwashing (éco-blanchiment en français) est une méthode de marketing qui consiste pour une entreprise à communiquer en se positionnant comme alliée de l’écologie. Le but étant de se donner une image éco-responsable éloignée de la réalité. Nous proposons le terme Mental Health Washing, pour décrire les actions d’une entreprise qui fait de même pour la santé mentale. Le but étant ici de se donner une image d’employeur inquiet du bien-être de ses employé·es, sans que cette inquiétude se traduise en actions concrètes efficaces.
Pourquoi les entreprises continuent-elles à traiter les conséquences du mal, plutôt que d’attaquer celui-ci à la racine ? Selon Vincent Leggiero, président du syndicat des transports (TPG) depuis plus de 30 ans, cette vision idéale de la prévention en santé mentale au travail se heurte à la réalité parfois violente du monde du travail.
Pourquoi est-ce si difficile de mettre en place des conditions de travail favorables à la santé mentale ?
- les relations de pouvoir sont fortement inégalitaires entre les personnes
- la logique du profit domine la plupart du temps
- la vie politique influence les décisions.
“Selon la loi, le patron est responsable de la santé physique et morale de ses employés.”
- Vincent Leggiero, Président du syndicat du personnel des Transports (TPG)
Fonctionner en sous-effectifs par exemple permet à l’entreprise d’économiser de l’argent. Par ailleurs, le marché du travail actuel est caractérisé par une forte demande d’emploi face à une offre d’emploi plus faible. Alors pourquoi les entreprises feraient-elles l’effort d’améliorer les conditions de travail à leurs frais, alors qu’il y a toujours des gens en recherche d’emploi qui accepteront des conditions difficiles ?
Des conditions plus humaines
Notre message est clair : il faut investir dans la prévention et agir directement sur les conditions en faveur du bien-être au travail. Mais encore faut-il que les actions menées soient réfléchies et adaptées aux besoins. Offrir des fruits de saison aux collaborateur·ices peut avoir un effet très positif sur leur santé mentale, mais cela ne permettra pas d’aider les personnes qui subissent par exemple une charge de travail excessive constante.
“Les bains d'huiles essentielles et les exercices d'étirement ne suffiront pas à améliorer votre environnement de travail toxique ou à donner à votre patron des compétences de management centrées sur la compassion.” (traduit de l’anglais)
Dr. Justin D. Henderson, psychologue
Tous les facteurs psychosociaux ne se valent pas ! Certains d'entre eux ont plus d’importance que les autres pour le bien-être des individus. Alors comment se sentir bien au travail ?
3 facteurs fondamentaux ressortent très clairement pour le bien-être au travail :
- La solidarité et l’ambiance entre collègues
- La qualité du management
- La distribution de rôles et de responsabilités bien définis et assumés
“80% de l’envie d’aller travailler, c’est l’ambiance entre collègues.”
- Vincent Leggiero
Bien s’entendre avec ses collègues, avoir un·e manager·e bienveillant·e et compréhensif·ve, connaître son rôle et assumer ses responsabilités : est-ce là le secret du bien-être au travail ? Probablement pas pour tout le monde, mais c’est en tout cas un bon début ! Il revient maintenant aux entreprises et à la société dans son ensemble de faire en sorte que les conditions de travail de tou·tes comprennent ces ressources fondamentales.
“Plutôt que de concentrer toute notre attention sur l'extinction de feux individuels, nous commençons à prêter attention aux facteurs plus larges qui contribuent à ces flambées.”(traduit de l’anglais)
- Dr. Justin D. Henderson, psychologue
Comment faire pour que les gens se sentent bien au travail ? Comment garantir que notre travail contribue à notre santé mentale ?
Il faut agir sur les conditions de travail : optimiser les ressources et minimiser les risques.
- Site d'information sur l'épuisement professionnel
- Groupe de soutien autour du burnout
- La Clinique du Travail: une équipe pluridisciplinaire intervenant comme tierce partie, à la fois neutre et médiatrice, afin de faciliter le dialogue entre les différents acteurs gravitant autour des personnes concernées par une problématique de santé au travail.
- Tribunal des Prud’hommes: traitement des litiges découlant d’un contrat de travail de droit privé.
- Communauté genevoise d’action syndicale: organisation faîtière regroupant les syndicats de la République et canton de Genève.
- Association Employés Suisse: conseils en droit du travail et des assurances sociales, et en formation continue.
- La consultation interdisciplinaire en santé au travail (CIST) du canton de Genève
- Association Dew: défense des employés et des lanceurs d'alerte contre les violences au travail et les représailles.
- Salutis Network : spécialisé dans la gestion de la santé au travail
- Programme « Compétences Emotionnelles » à l’Université de Genève
- Section GSE de Promotion Santé Suisse : gestion de la santé en entreprise
- Ensa : formation de premiers secours en santé mentale
- Article: Le burn-out est le signe d’un dysfonctionnement collectif”
- Article: Le Royaume-Uni teste la semaine de travail de 4 jours à grande échelle
- Psycom - santé mentale et travail
- BD: Le dimanche soir
- BD: Travaille ! (pourquoi ?)
- Documentaire Arte: Détresse psychologique au travail: le tabou
- Mediapart live : Souffrance au travail
- Vidéo Specimen - Le travail c’est ma santé ?
- Acheson, D. (1998). Independent inquiry into inequalities in health: report. Great Britain.
- Bambra, C. et al., (2007), The psychosocial and health effects of workplace reorganization 2: A systematic review of task restructuring interventions, Journal of epidemiology and community health, V.61, N.12, pp. 1028-1037.
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