Accepter le facteur émotionnel au travail
Parler de sa souffrance, surtout dans un contexte professionnel, relève souvent du défi. Mettre des mots sur ses émotions, en parler sur son lieu de travail, ce n’est pas dans la norme. C’est une démarche souvent difficile, voire douloureuse, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables.
Accepter le facteur émotionnel au travail
Parler de sa souffrance, surtout dans un contexte professionnel, relève souvent du défi. Mettre des mots sur ses émotions, en parler sur son lieu de travail, ce n’est pas dans la norme. C’est une démarche souvent difficile, voire douloureuse, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables.
Accepter le facteur émotionnel au travail
Parler de sa souffrance, surtout dans un contexte professionnel, relève souvent du défi. Mettre des mots sur ses émotions, en parler sur son lieu de travail, ce n’est pas dans la norme. C’est une démarche souvent difficile, voire douloureuse, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables.
Accepter le facteur émotionnel au travail
Parler de sa souffrance, surtout dans un contexte professionnel, relève souvent du défi. Mettre des mots sur ses émotions, en parler sur son lieu de travail, ce n’est pas dans la norme. C’est une démarche souvent difficile, voire douloureuse, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables.
Accepter le facteur émotionnel au travail
Parler de sa souffrance, surtout dans un contexte professionnel, relève souvent du défi. Mettre des mots sur ses émotions, en parler sur son lieu de travail, ce n’est pas dans la norme. C’est une démarche souvent difficile, voire douloureuse, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables.
Accepter le facteur émotionnel au travail
Parler de sa souffrance, surtout dans un contexte professionnel, relève souvent du défi. Mettre des mots sur ses émotions, en parler sur son lieu de travail, ce n’est pas dans la norme. C’est une démarche souvent difficile, voire douloureuse, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables.
Accepter le facteur émotionnel au travail
Parler de sa souffrance, surtout dans un contexte professionnel, relève souvent du défi. Mettre des mots sur ses émotions, en parler sur son lieu de travail, ce n’est pas dans la norme. C’est une démarche souvent difficile, voire douloureuse, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions désagréables.
Peur d'exprimer des choses trop personnelles, inappropriées, peur de se montrer vulnérable ou trop sensible… l’expression des émotions est encore bien trop stigmatisée et associée à de la faiblesse. Elles sont donc la plupart du temps reléguées à la sphère privée, de crainte d’être mal perçues. Et pourtant des recherches scientifiques montrent que la prise en compte des émotions au travail est capitale.
“Sous-estimer ou ignorer l’influence des émotions dans le contexte professionnel ramène à exclure le facteur humain de la vie d’entreprise.”
- Dr Donald Glowinski, neuroscientifique et directeur du programme de formation aux compétences émotionnelles de l’UNIGE
Pas que des robots
Le Docteur Donald Glowinski cherche à montrer à quel point “les émotions sont importantes, voire nécessaires, dans les processus décisionnels et d’apprentissage”.
“Il faut apprendre à reconnaître ses émotions et à mesurer leur impact pour éviter qu’elles ne deviennent une entrave."
- Dr Donald Glowinski
Exprimer ses émotions, apprendre à les identifier, qu’elles soient positives ou négatives, serait donc un atout. Elles pourraient nous permettre d’être plus attentif·ve à nos propres besoins et ceux de nos collègues. Comme l’explique le chercheur en neuropsychologie dans un entretien pour l’Université de Genève, les émotions sont au cœur de notre vie et elles influencent de manière déterminante notre comportement avec autrui.
Or, travailler, c’est peut-être avant tout une histoire d’interactions entre personnes. Ignorer l'influence des émotions dans le contexte professionnel revient tout simplement à aseptiser la vie en entreprise.
Chief Happiness Officer, en charge du bonheur au travail !
Et oui, Chief Happiness Officer, ou responsable du bonheur au travail en français, c’est un vrai métier. Les CHO tentent de booster le bien-être de leurs collègues en organisant des événements de “team-building” et en prêtant une oreille attentive aux problèmes de chacun·e. La fonction est largement critiquée comme inefficace voire néfaste pour les employé·es. Il semblerait cependant que les CHO peuvent parfois contribuer partiellement au bien-être des collaborateur·ices.
Mais attention à l’instrumentalisation des émotions et aux dérives de la psychologie positive ! Le fait, par exemple, de valoriser uniquement les émotions positives peut créer une sorte de décalage. Une dissonance se crée entre ce que l’on ressent réellement (les émotions dites “profondes”) et ce que l’on se sent obligé·e d’exprimer (les émotions dites “de surface”).
Or, nier les émotions négatives, se retenir de les exprimer, c’est néfaste ! D’un côté, cela augmente la sensation de mal-être et en plus cela perturbe notre manière de réagir. Par exemple, au lieu d’oser dire à son/sa patron·ne qu’une blague déplacée nous a heurté·e, nous allons au contraire nous montrer hyper cordial·e, alors que personne ne nous le demande. Le Docteur Glowinski parle de problème de régulation émotionnelle : “nous avons tendance à nous surinvestir, de manière parfois affective, et ainsi à exagérer les attentes envers nous-mêmes et les autres.” Dans ce cas là, une seule solution : communiquer !
L’expression des émotions est encore bien trop stigmatisée et associée à de la faiblesse. Et pourtant, nier les émotions négatives augmente la sensation de mal-être et en plus cela perturbe notre manière de réagir. 22 % des femmes cachent leurs sentiments la plupart du temps ou toujours sur leur lieu de travail !
Comment développer son intelligence émotionnelle ?
Voici 3 actions que vous pouvez entreprendre dès aujourd’hui:
- S’entraîner à repérer les décalages qui pourraient créer des situations de tension ou de rupture
- Verbaliser les émotions engendrées par ce que vous avez repéré
- Faire confiance à votre ressenti, affirmer vos valeurs, ce à quoi vous tenez
→ Voir l’entretien du Docteur Glowinski UNIGE
Sortir nos antennes !
Être capable de verbaliser ce que l’on ressent, cela s’apprend et se pratique !
Identifier, comprendre et exprimer des émotions, c'est manipuler tout un tas de données, sur nous-mêmes et les autres. Entraîner nos compétences émotionnelles c’est agir sur notre capacité à traiter toutes ces informations. Et cela va bien au-delà de se sentir “triste” ou ”heureux·se”. Glowinski parle de série de “prises de conscience” qui nous permettent de modifier notre comportement en fonction des situations.
Glowinski rappelle en effet qu’il ne faut jamais perdre de vue que l’émotion est une information sensible qui aide à l’action. Ce n’est pas une instruction. Développer ses compétences émotionnelles, c’est mieux comprendre pourquoi nous réagissons de telle ou telle manière. C’est mettre sur pause une émotion, prendre le temps de l’analyser pour agir différemment si nécessaire.
- Salutis Network : spécialisé dans la gestion de la santé au travail
- Programme « Compétences Emotionnelles » à l’Université de Genève
- Section GSE de Promotion Santé Suisse : gestion de la santé en entreprise
- Ensa : formation de premiers secours en santé mentale
- Vidéo minds talk: Pas que des robots - Quelle place donner à nos émotions au travail ?
- Article minds - Les émotions au travail: quand, pourquoi, comment ?
- Article minds - La reconnaissance au travail, un besoin vital
- Article minds - Nos émotions, ces supers radars !
- Radio: Santé mentale au travail: on n’est pas que des robots
- Podcast Travail en cours: Les managers doivent-ils s'ouvrir aux émotions de leurs équipes?
- Gonik, V. (2021). Le bonheur au travail: une nouvelle obligation ? Dans S. Le Garrec (Dir.), Les servitudes du bien-être au travail (pp. 15-32). Toulouse: Éditions érès.
- Graeber, D. (2019). Bullshit Jobs, A Theory. Simon and Schuster.
- Holt-Lunstad, J., (2018), Fostering Social Connection in the Workplace, American journal of Health Promotion, V.32, N.5, pp. 1307-1312.
- Karina Nielsen, Morten B. Nielsen, Chidiebere Ogbonnaya, Marja Känsälä, Eveliina Saari & Kerstin Isaksson (2017) Workplace resources to improve both employee well-being and performance: A systematic review and meta-analysis, Work & Stress, 31:2, 101-120, DOI: 10.1080/02678373.2017.1304463
- Petersen, A. et Willig, R., (2004), Work and Recognition: Reviewing New Forms of Pathological Developments, Acta Sociologica, V.47, N.4, pp. 338-350.