Santé mentale et sport d'élite : le revers de la médaille
On le sait, l’activité physique est bonne pour la santé mentale (1). Les bienfaits sont nombreux : hausse de l’estime de soi, réduction de l’anxiété, diminution du stress, amélioration de l’humeur et même prévention contre certaines maladies chroniques (1,2). Mais qu’en est-il du sport d’élite ? Épuisement, attentes très élevées envers soi-même et sa performance, quotidien entièrement consacré à sa discipline, surmenage, etc. mettent la santé mentale des sportif·ves à rude épreuve (3).
Santé mentale et sport d'élite : le revers de la médaille
On le sait, l’activité physique est bonne pour la santé mentale (1). Les bienfaits sont nombreux : hausse de l’estime de soi, réduction de l’anxiété, diminution du stress, amélioration de l’humeur et même prévention contre certaines maladies chroniques (1,2). Mais qu’en est-il du sport d’élite ? Épuisement, attentes très élevées envers soi-même et sa performance, quotidien entièrement consacré à sa discipline, surmenage, etc. mettent la santé mentale des sportif·ves à rude épreuve (3).
Santé mentale et sport d'élite : le revers de la médaille
On le sait, l’activité physique est bonne pour la santé mentale (1). Les bienfaits sont nombreux : hausse de l’estime de soi, réduction de l’anxiété, diminution du stress, amélioration de l’humeur et même prévention contre certaines maladies chroniques (1,2). Mais qu’en est-il du sport d’élite ? Épuisement, attentes très élevées envers soi-même et sa performance, quotidien entièrement consacré à sa discipline, surmenage, etc. mettent la santé mentale des sportif·ves à rude épreuve (3).
Santé mentale et sport d'élite : le revers de la médaille
On le sait, l’activité physique est bonne pour la santé mentale (1). Les bienfaits sont nombreux : hausse de l’estime de soi, réduction de l’anxiété, diminution du stress, amélioration de l’humeur et même prévention contre certaines maladies chroniques (1,2). Mais qu’en est-il du sport d’élite ? Épuisement, attentes très élevées envers soi-même et sa performance, quotidien entièrement consacré à sa discipline, surmenage, etc. mettent la santé mentale des sportif·ves à rude épreuve (3).
Santé mentale et sport d'élite : le revers de la médaille
On le sait, l’activité physique est bonne pour la santé mentale (1). Les bienfaits sont nombreux : hausse de l’estime de soi, réduction de l’anxiété, diminution du stress, amélioration de l’humeur et même prévention contre certaines maladies chroniques (1,2). Mais qu’en est-il du sport d’élite ? Épuisement, attentes très élevées envers soi-même et sa performance, quotidien entièrement consacré à sa discipline, surmenage, etc. mettent la santé mentale des sportif·ves à rude épreuve (3).
Santé mentale et sport d'élite : le revers de la médaille
On le sait, l’activité physique est bonne pour la santé mentale (1). Les bienfaits sont nombreux : hausse de l’estime de soi, réduction de l’anxiété, diminution du stress, amélioration de l’humeur et même prévention contre certaines maladies chroniques (1,2). Mais qu’en est-il du sport d’élite ? Épuisement, attentes très élevées envers soi-même et sa performance, quotidien entièrement consacré à sa discipline, surmenage, etc. mettent la santé mentale des sportif·ves à rude épreuve (3).
Santé mentale et sport d'élite : le revers de la médaille
On le sait, l’activité physique est bonne pour la santé mentale (1). Les bienfaits sont nombreux : hausse de l’estime de soi, réduction de l’anxiété, diminution du stress, amélioration de l’humeur et même prévention contre certaines maladies chroniques (1,2). Mais qu’en est-il du sport d’élite ? Épuisement, attentes très élevées envers soi-même et sa performance, quotidien entièrement consacré à sa discipline, surmenage, etc. mettent la santé mentale des sportif·ves à rude épreuve (3).
Façonner des machines, sans tenir compte des rouages
Dès leur plus jeune âge, les athlètes sont programmé·es pour le succès : les Jeux Olympiques souvent dans le viseur. Ils et elles se poussent, et sont poussé·es à l’extrême au détriment de leur santé mentale et physique (4). Le dernier rapport du Comité International Olympique (CIO) lui-même décrit une situation alarmante : les symptômes et troubles de santé mentale sont nombreux, et certains sont propres à la carrière d'athlète d’élite (5).
Les entraînements durs et exigeants dès l’enfance peuvent sur le long terme provoquer des souffrances mentales et physiques importantes (4). Le documentaire d’Arte sur le sujet est édifiant : Futurs champions, le prix de la gloire, met en lumière des témoignages d’athlètes d’âges et de disciplines différents. Ils et elles, racontent leurs expériences et les blessures physiques et psychologiques à répétition, qu’ils et elles ont tou·tes vécues, malgré des profils variés, et avec des conséquences variées : syndrome de stress post-traumatique, troubles du comportement alimentaire, problèmes de croissance, problèmes neurologiques ou encore maladies osseuses.
Pourtant, les athlètes sont avant tout des êtres humains, avec une santé physique et une santé mentale à protéger. Leur retirer cette humanité est extrêmement violent. Cela contribue à une autre tendance dangereuse : l'absence d’identité propre en dehors du sport (6). Il est pourtant essentiel pour leur bien-être de pousser les athlètes à développer et construire leur vie également en dehors de leur performance sportive.
“Nous sommes aussi humains, nous devons protéger notre esprit et notre corps, plutôt que de faire ce que le monde attend de nous”. - Simone Biles, gymnaste professionnelle plusieurs fois médaillée olympique
Une industrie qui broie les personnes
Une partie du problème provient des organisations et des centres d’entraînements de sports d’élite. Les entraîneur·euses subissent de fortes pressions de la part de ces structures qui exigent toujours de meilleures performances pour plus de profit. Cette pression mène les entraîneur·euses à pousser à leur tour les sportif·ves au-delà de leurs limites. Cette approche peut engendrer des dégâts importants, et ce à long terme. Un exemple iconique est celui de Kerri Strug : aux JO de 1996, cette gymnaste, alors âgée de 18 ans, s’était blessée lors de son premier saut en finale. Poussée par ses entraîneurs à continuer malgré tout, elle a permis à son équipe de gagner la médaille d’or, mais ce faisant, a dû tirer une croix définitive sur sa carrière (7).
“Durant toute ma carrière, je devais être en dépression. J’étais programmé pour réussir, je n’ai pas eu de vie normale.” - Thierry Henry, ancien joueur de football professionnel
Cette violence physique et psychologique entre en jeu dès les premiers entraînements des jeunes sportif·ves, et se trouve systématiquement justifiée par la nécessité de performance. La maltraitance devient alors normale et acceptée de tou·tes dans le milieu sportif professionnel (8). Un état des lieux mené à Genève en 2023 a conclu que les violences psychologiques sont les formes de violence les plus fréquemment rapportées et qu’en Suisse, 75% des sportif·ves déclarent en avoir vécu au moins une fois au cours de leur carrière (9).
Heureusement, des voix s’élèvent aujourd'hui pour dénoncer une industrie qui broie les personnes. Au Canada, près de 1000 sportif·ves de haut niveau issu·es d’une dizaine de disciplines différentes ont dénoncé des violences, subies dans leur immense majorité avant 18 ans (4).
“S’il y avait autant de blessures dans n’importe quel autre domaine de la vie des enfants, il y aurait des commissions d’enquêtes. Le gouvernement interviendrait immédiatement. C’est cet exceptionnalisme du sport qui m’a toujours sidéré et intrigué.” - Peter Donnelly, Professeur émérite à l’Université de Toronto (4)
Culte de la performance : à quand la remise en question ?
Les Jeux Olympiques et le sport de haut niveau en général forment des microcosmes de la société qui prônent, à l’extrême, une poussée vers la performance et la réussite qui nous est rappelée tout au long de nos vies. En Suisse, les données de l’ESS montrent que la pression à la performance est toujours plus forte, avec 54,7% des Suisses et 58,2% des Genevois·es qui décrivent leur niveau d’énergie comme faible ou moyen (10).
Il est temps de changer les choses. Devenir un·e athlète de haut niveau ne devrait pas signifier sacrifier son humanité et subir les abus d’un système où la performance et le profit prennent le pas sur tout le reste. Des mesures généralisées doivent être mises en place pour sensibiliser les professionnel·les du domaine afin de changer urgemment les pratiques d’encadrement dans le domaine. Il est également crucial d’améliorer le soutien apporté aux athlètes. Nous ne devons plus nous contenter d’un accompagnement médical dédié uniquement à la performance, mais donner la possibilité aux athlètes, surtout aux enfants, de parler de leur santé physique et mentale, et d'être aidé·es lorsqu’ils et elles en ont besoin, sans que cela n’impacte leur carrière.
- La Plateforme Athlete365 Learning rassemble des informations, formations et conseils pour les athlètes
- Comment prendre soin de la santé mentale des athlètes ? Conseils pour les athlètes et les organisations
- Swiss Association of Sport Psychology : pour trouver des conseils et des professionnel·les de l’accompagnement en santé mentale des sportif·ves
- Rubrique “Quand les athlètes s’engagent pour la santé mentale” : pour trouver des informations, des conseils et des ressources
- Documentaire d’Arte : Futurs champions, le prix de la gloire
- Interview de Thierry Henry en anglais : “I was Depressed, Crying & Dealing With Trauma”
- Série documentaire Netflix Le Nouvel Essor de Simone Biles
- Article “Aux Jeux olympiques, rester bien dans sa tête dans un cirque sur la lune”, Eric Desrosiers, Le Devoir, 29.07.24.
- Documentaire Prime Vidéo : STRoNG : aussi forts que fragiles
- Article “Problèmes et maladies psychiques dans le sport de performance”, 2015
- Chekroud, S. R., Gueorguieva, R., Zheutlin, A. B., Paulus, M., Krumholz, H. M., Krystal, J. H., & Chekroud, A. M. (2018). Association between physical exercise and mental health in 1· 2 million individuals in the USA between 2011 and 2015: a cross-sectional study. The Lancet psychiatry, 5(9), 739-746.
- Poirel, E. (2017). Bienfaits psychologiques de l’activité physique pour la santé mentale optimale. Santé mentale au Québec, 42(1), 147-164.
- Gervais, J.-B. (2024, 31 juillet). Comment prendre en charge la santé mentale des athlètes, Univadis. https://www.univadis.fr/viewarticle/comment-prendre-charge-sant%25C3%25A9-mentale-des-athl%25C3%25A8tes-2024a1000dvl
- Luneau-Daurignac, P.-E. (2024). Futurs champions, le prix de la gloire [Film]. CINETEVE. https://www.arte.tv/fr/videos/115069-000-A/futurs-champions-le-prix-de-la-gloire/
- Ruffault, A., Gagnon, A., Seil, K., Seil, R., & Martens, G. (2022). Santé mentale chez les athlètes de haut niveau : synthèse ReFORM de la position de consensus du CIO. Science & Sports, 37(3), 219-222. https://doi.org/10.1016/j.scispo.2022.04.002
- Coakley, J. (1992). Burnout Among Adolescent Athletes : A Personal Failure or Social Problem? Sociology of Sport Journal, 9(3), 271‑285. https://doi.org/10.1123/ssj.9.3.271
- ARTE. (2024, 9 septembre). Si le revers de la médaille avait un visage, ce serait sans doute celui de Kerri Strug.
- « Futurs champions, le prix de la gloire », un documentaire à retrouver sur arte.tv. [Vidéo jointe]. Facebook. https://www.facebook.com/artetv/videos/si-le-revers-de-la-m%C3%A9daille-avait-un-visage-ce-serait-sans-doute-celui-de-kerri-/1239317353998615/
- Cameron, N., McPherson, L., Atkins, P., Nicholson, M., & Long, M. (2017). Child Athletes and Athletic Objectification. Journal of Sport and Social Issues, 41(3), 175-190. https://doi.org/10.1177/0193723517705544
- Observatoire suisse de la santé (Obsan). (2022). Energie et vitalité | MonAM | OFSP. Consulté le 16 décembre 2024, à l’adresse https://ind.obsan.admin.ch/fr/indicator/obsan/energie-et-vitalite