Règles : tabou, douleurs, clichés… À quand la révolution ?
« Oh elle est irritable aujourd’hui ! Elle doit avoir ses règles… ». Qui n’a pas déjà entendu de tels clichés sur l’effet des règles sur la santé mentale des femmes* ? En réalité, les connaissances scientifiques sur le sujet sont limitées. Oui, le cycle menstruel a des effets sur la santé mentale, mais ils ne se résument pas à une soi-disant “hystérie”. Il est plus que temps de dépasser ces stéréotypes et de prendre au sérieux les difficultés que vivent les personnes menstruées durant leur cycle.
Règles : tabou, douleurs, clichés… À quand la révolution ?
« Oh elle est irritable aujourd’hui ! Elle doit avoir ses règles… ». Qui n’a pas déjà entendu de tels clichés sur l’effet des règles sur la santé mentale des femmes* ? En réalité, les connaissances scientifiques sur le sujet sont limitées. Oui, le cycle menstruel a des effets sur la santé mentale, mais ils ne se résument pas à une soi-disant “hystérie”. Il est plus que temps de dépasser ces stéréotypes et de prendre au sérieux les difficultés que vivent les personnes menstruées durant leur cycle.
Règles : tabou, douleurs, clichés… À quand la révolution ?
« Oh elle est irritable aujourd’hui ! Elle doit avoir ses règles… ». Qui n’a pas déjà entendu de tels clichés sur l’effet des règles sur la santé mentale des femmes* ? En réalité, les connaissances scientifiques sur le sujet sont limitées. Oui, le cycle menstruel a des effets sur la santé mentale, mais ils ne se résument pas à une soi-disant “hystérie”. Il est plus que temps de dépasser ces stéréotypes et de prendre au sérieux les difficultés que vivent les personnes menstruées durant leur cycle.
Règles : tabou, douleurs, clichés… À quand la révolution ?
« Oh elle est irritable aujourd’hui ! Elle doit avoir ses règles… ». Qui n’a pas déjà entendu de tels clichés sur l’effet des règles sur la santé mentale des femmes* ? En réalité, les connaissances scientifiques sur le sujet sont limitées. Oui, le cycle menstruel a des effets sur la santé mentale, mais ils ne se résument pas à une soi-disant “hystérie”. Il est plus que temps de dépasser ces stéréotypes et de prendre au sérieux les difficultés que vivent les personnes menstruées durant leur cycle.
Règles : tabou, douleurs, clichés… À quand la révolution ?
« Oh elle est irritable aujourd’hui ! Elle doit avoir ses règles… ». Qui n’a pas déjà entendu de tels clichés sur l’effet des règles sur la santé mentale des femmes* ? En réalité, les connaissances scientifiques sur le sujet sont limitées. Oui, le cycle menstruel a des effets sur la santé mentale, mais ils ne se résument pas à une soi-disant “hystérie”. Il est plus que temps de dépasser ces stéréotypes et de prendre au sérieux les difficultés que vivent les personnes menstruées durant leur cycle.
Règles : tabou, douleurs, clichés… À quand la révolution ?
« Oh elle est irritable aujourd’hui ! Elle doit avoir ses règles… ». Qui n’a pas déjà entendu de tels clichés sur l’effet des règles sur la santé mentale des femmes* ? En réalité, les connaissances scientifiques sur le sujet sont limitées. Oui, le cycle menstruel a des effets sur la santé mentale, mais ils ne se résument pas à une soi-disant “hystérie”. Il est plus que temps de dépasser ces stéréotypes et de prendre au sérieux les difficultés que vivent les personnes menstruées durant leur cycle.
Règles : tabou, douleurs, clichés… À quand la révolution ?
« Oh elle est irritable aujourd’hui ! Elle doit avoir ses règles… ». Qui n’a pas déjà entendu de tels clichés sur l’effet des règles sur la santé mentale des femmes* ? En réalité, les connaissances scientifiques sur le sujet sont limitées. Oui, le cycle menstruel a des effets sur la santé mentale, mais ils ne se résument pas à une soi-disant “hystérie”. Il est plus que temps de dépasser ces stéréotypes et de prendre au sérieux les difficultés que vivent les personnes menstruées durant leur cycle.
〉Un article rédigé par Solange Favre pour minds
Une histoire d’hystérie…
Il faut remonter dans l’antiquité grecque pour trouver les racines de certains stéréotypes actuels à l’encontre des personnes menstruées. Pour Hippocrate, médecin de la Grèce antique, l’utérus se déplace librement dans le corps des femmes, causant différentes maladies (1). L’hystérie en est un exemple : en grec ancien, hysteria signifie utérus. Cette vision stéréotypée de la femme porteuse d’un utérus qui la rendrait folle est restée enracinée dans la médecine moderne. L’hystérie a d’ailleurs été considérée comme une maladie jusqu’en 1952 (4).
L’exemple d’Hippocrate peut sembler désuet et anecdotique. Pourtant, force est de constater que les stéréotypes à l’encontre des menstruations perdurent, et que les règles continuent de faire l’objet d’un tabou (5).
Un tabou qui se répercute aussi dans le domaine de la recherche. Pendant des siècles, la médecine a pris le corps masculin comme repère, considérant qu’il constituait la base universelle du corps humain (6). C’est donc ce corps qui est étudié en priorité dans la recherche. Il en résulte un retard considérable dans l’étude de la santé féminine, et notamment du cycle menstruel et des souffrances qu’il peut occasionner. Heureusement, aujourd’hui les choses changent, et la recherche tente de mieux comprendre les corps féminins et leurs cycles menstruels.
"Malgré tout cela, c'est une belle époque pour être une femme. Dans la société comme dans les sciences, beaucoup de normes sont découvertes concernant la santé des femmes. Certaines sont stupéfiantes, essentiellement parce qu'on les a ignorées jusque-là". - Lisa Falco (11)
Quand souffrir devient "normal"
Le syndrome prémenstruel (SPM) est un bon exemple d’un sujet de santé féminine sur lequel les connaissances restent lacunaires. L’expression “syndrome prémenstruel” est apparue en 1931, et c’est seulement en 1953 que l’on décrit pour la première fois les symptômes physiques et psychologiques associés (6).
L’arrivée des menstruations provoque chez la majorité des femmes des symptômes bénins. Ceux-ci sont dûs aux fluctuations hormonales (notamment acné, seins gonflés et sensibles, fatigue) qui influencent “l’humeur, la réaction à la douleur, la faim, la robustesse du système immunitaire et l’aspect du corps, pour ne citer que quelques exemples” (Lisa Falco). Jusque là, rien d’inhabituel.
Toutefois, chez 3 à 8% des personnes menstruées (7), ces symptômes prennent une tournure plus invasive, sous la forme de désagréments physiques (“ballonnements, tension dans les seins, maux de tête, augmentation de l’appétit, fatigue extrême, bouffées de chaleur, etc.”) et/ou psychologiques (“irritabilité, troubles de l’humeur, dépression, anxiété, etc.”) (7). On parle de syndrome prémenstruel lorsqu’une personne endure au moins un de ces symptômes systématiquement avant l’arrivée de ses règles.
L’impact de tels symptômes est non négligeable sur le quotidien des femmes, notamment sur leur vie professionnelle. Toutefois, un discours dominant selon lequel il est « normal » de souffrir pendant ses règles persiste.
Les douleurs menstruelles sont souvent banalisées, tant dans la sphère médicale que sociale. Peu d’efforts médicaux sont par ailleurs déployés pour atténuer ces douleurs. Face au manque de considération pour leur douleur et à l’absence de solutions pour en être soulagées, beaucoup de femmes renoncent à consulter, “craignant qu’il ne s’agisse pas d’un problème de santé considéré « légitime » et redoutant de ne pas être prises au sérieux” (Inserm, 2023).
Il est pourtant normal et légitime d’avoir besoin d’aide pour mieux vivre cette période chaque mois. Ce n’est pas de la faute des femmes si elles souffrent. Le SPM est un syndrome courant, qui n’a d’ailleurs jusqu’à présent rendu aucune femme hystérique… Hippocrate n’a qu’à bien se tenir !
Des solutions existent !
Si vous souffrez chaque mois avant et/ou pendant vos règles physiquement et/ou psychologiquement, ne restez pas seul·e, parlez-en à votre médecin et autour de vous. Il existe des solutions pour mieux vivre ses menstruations.
Il est aussi possible que cette souffrance soit liée à un problème de santé nécessitant une prise en charge comme l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques.
Conseils pour mieux vivre ses règles :
- Apprendre à mieux connaître son cycle pour comprendre et anticiper certains symptômes.
- Améliorer son hygiène de vie : techniques de gestion du stress (mindfulness, cohérence cardiaque) activités physiques et alimentation (certains micronutriments, comme le calcium, le magnésium et les vitamines D et B ont un effet favorable sur le SPM) (10).
- Prendre des traitements médicamenteux : pilule contraceptive ou antidépresseurs dans certains cas.
- Se tourner vers les médecines alternatives/douces : yoga, shiatsu, méditation en pleine conscience, plantes médicinales (par exemple, le gattilier ou poivre des moines), etc.
L’essentiel est de trouver parmi ces options celles qui vous conviennent le mieux pour être soulagée durant cette période. Des applications sont proposées dans l’encadré “Qu’est-ce que je peux faire” ci-dessous.
Actions collectives pour soutenir les personnes menstruées :
- Libérer la parole sur le cycle menstruel.
- Encourager la recherche sur le SPM et promouvoir sa (re)connaissance.
- Prendre en compte le SPM au niveau professionnel.
- Ouvrir la discussion sur le congé menstruel. En Suisse, le canton de Fribourg (12) l’applique déjà. Il est aussi appliqué en Espagne (13) et dans certaines entreprises privées suisses.
*Dans le cadre de cet article, le terme “les femmes” désigne toutes les personnes ayant un utérus, susceptibles d'être menstruées.
- L’application “Flo” (en partie gratuite) pour répertorier son cycle dans un calendrier menstruel, comprendre son cycle et gérer son impact sur sa santé
- L’application Petit Bambou pour pratiquer la méditation en pleine conscience et des exercices de respiration
- L’application “Paced Breathing” (gratuite) pour pratiquer la cohérence cardiaque
- L’application “Respiration : santé, méditation” (gratuite) pour pratiquer différents exercices de respiration consciente
- L’hypnose guidée pour apprivoiser ses sensations douloureuses
- Des postures de yoga pour soulager les douleurs de règles
- Livre : La science fabuleuse du corps des femmes de Lisa Falco
- Livre : Briser le tabou des règles d’Aline Boeuf
- Vidéo : Aline Bœuf : Briser le tabou des règles, interview de la sociologue Aline Boeuf
- Podcast : SPM & Solutions
- Compte instagram : spmtamere
- Georgen, A. (2017). L’utérus, de l’hystérie à l’utopie, 201, 26-28. https://www.axellemag.be/luterus-de-lhysterie-a-lutopie/#:~:text=Voil%C3%A0%2C%20au%20terme%20d'une,et%20grandit%20pendant%20neuf%20mois.
- France Inter. (2023, 25 avril). Aux origines du préjugé sexiste de "la femme hystérique". In Radiofrance.fr https://www.radiofrance.fr/franceinter/aux-origines-du-prejuge-sexiste-de-la-femme-hysterique-5611374
- Bodiou, L., & Chauvaud, F. (2022). Utérus. Dans : Isabelle Poutrin éd., Dictionnaire du fouet et de la fessée : Corriger et punir (pp. 705-708). Paris cedex 14 : Presses Universitaires de France. https://doi.org/10.3917/puf.poutr.2022.01.0705
- André, J. (2013). Hystérie et psychanalyse. Éléments d’histoire. Dans : Catherine Chabert éd., Les névroses : Traité de psychopathologie de l'adulte (pp. 23-58). Paris : Dunod. https://doi.org/10.3917/dunod.chabe.2013.02.0023
- Boeuf, A. (2023). En finir avec le tabou des règles. Editions 41
- France Inter. (2024, 22 janvier). Pourquoi les femmes sont moins bien diagnostiquées et soignées que les hommes ?. In RadioFrance.fr https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-lundi-22-janvier-2024-2168597
- Inserm. (2023). C’est normal d’avoir mal pendant les règles, vraiment ? https://presse.inserm.fr/canal-detox/cest-normal-davoir-mal-pendant-les-regles-vraiment/
- Bianchi-Demicheli, F. (2006). Le trouble dysphorique prémenstruel : diagnostic et stratégie thérapeutique. Revue médicale suisse, 52, 393. https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2006/revue-medicale-suisse-52/le-trouble-dysphorique-premenstruel-diagnostic-et-strategie-therapeutique
- Fitaire, C. (2023). Vivre avec le syndrome prémenstruel. Pulsations – HUG https://pulsations.hug.ch/article/vivre-avec-le-syndrome-premenstruel
- Siminiuc, R., & Ţurcanu, D. (2023). Impact of nutritional diet therapy on premenstrual syndrome. Frontiers in nutrition, 10, 1079417. https://doi.org/10.3389/fnut.2023.1079417
- Falco, L. (2023). La science fabuleuse du corps des femmes. Editions 41
- Le Temps. (2023, 22 octobre). La ville de Fribourg introduit un congé menstruel de trois jours, une première en Suisse. In LeTemps.ch https://www.letemps.ch/suisse/fribourg/la-ville-de-fribourg-introduit-un-conge-menstruel-de-trois-jours-une-premiere-en-suisse
- Le Temps. (2023, 16 février). L'Espagne se dote d'un « congé menstruel » inédit en Europe. In LeTemps.ch https://www.letemps.ch/societe/egalite/lespagne-se-dote-dun-conge-menstruel-inedit-europe